C'est un album dont je rêvais depuis des années.

 Déjà en 1996, quelle joie d'avoir fait faire graver sur CD l'album "Insolite" sachant qu'à l'époque, les graveurs de CD domestiques ne s'étaient pas encore démocratisés ! Bon d'accord, j'en ai fait graver qu'un seul exemplaire... Par la suite j'en ai copié quelques uns mais sans aucune autre ambition.

 Cependant, voyant l'enthousiasme qu'avaient quelques amis à l'écoute de certaines de mes nouvelles compositions - notamment "Chanson hebdomadaire" - je me suis dit que je me devais de réserver à mes futures chansons un destin autre que de finir au fond d'un tiroir poussiéreux tombant ainsi définitivement aux oubliettes.

 De plus, l'acquisition d'un nouveau matériel d'enregistrement me permettant d'obtenir un son bien meilleur m'a incité à fignoler le plus

scrupuleusement possible mon travail de manière à envisager de faire graver mon CD autrement que artisanalement.

 D'autre part, sachant qu'un de mes rêves d'enfance consistait à être répertorié à la SACEM, faire graver mon CD et le commercialiser serait l'une des conditions possibles pour réaliser ce rêve...

 "Tu devrais faire du Henri Dès" m'a-t-on stipulé à plusieurs reprises, voilà pourquoi j'ai creusé le sujet en sélectionnant avec soin 10 chansons à enregistrer auxquelles sont venues se greffer 2 nouvelles, dans un ordre bien défini respectant un certain nombre de critères musicaux dans une succession qui me paraissait la plus cohérente possible. Le tout tournant autour du thème de l'enfance, bien que certains morceaux ne soient pas franchement destinés à des oreilles enfantines...

 C'est à cause des gens à qui j'ai fait allusion ici que vous devez la sortie de ce CD car je n'ai jamais cru que mes chansons puissent plaire à d'autres personnes que moi même (et encore pas toutes !). Je n'ai d'ailleurs jamais osé - outre lors de quelques soirées entre amis - les chanter en public. Pourtant, à présent, au risque d'être la cible d'un lancer de tomates, j'ai enfin entrepris de le faire...

 Ce site web est essentiellement consacré à cet album, aussi je me vois dans l'obligation de vous en parler de manière détaillée. Même si je ne vais pas reprendre une à une chaque note de l'album pour disserter dessus, nous allons étudier ensemble chacune des chansons qui le composent...

 Cliquez sur ce petit symbole pour en lire les paroles :

 Et cliquez sur celui-ci pour en écouter un extrait :

 A une époque il m'arrivait fréquemment d'enregistrer le soir en rentrant du boulot des petites chansonnettes de 30 secondes environ. Je les envoyais par mail le lendemain sous format mp3 à mes collègues.

 J'en ai conservé 2 pour ce CD dont "La marchande de foie". Cette chanson, personne ne sait qui en a écrit les paroles, mais ma mère me l'a souvent récitée quand j'était p'tit. J'en ai fait une musique il y a une dizaine d'années et je l'ai enfin

enregistrée pour cette occasion dans une version un peu latino.

 Le solo de guitare final n'était pas prévu au départ mais j'étais frustré qu'elle ne dure que si peu de temps.

 Un jour, ma grand mère paternelle rêva de jeux de mots sur les jours de la semaine, et elle me fit parvenir une feuille où elle les avait notés.

 Cette histoire m'est restée en tête pendant des années et un jour j'ai décidé de les retravailler pour en faire une chanson. Je la trouvais sans

intérêt mais elle comportait un détail qui la différenciait des autres, c'est qu'elle possédait un refrain, facile à retenir qui plus est.

 J'ai été assez agréablement surpris de l'effet qu'elle produisait sur les gens à qui je l'ai chantée. La première fois que je l'ai enregistrée " au propre " j'y ai également

intercalé un sketch final mettant en scène des personnes qui se chamaillaient pour savoir quel jour on est, ce qui ajouta une particularité à la chanson.

 Je ne me suis pas foulé pour la musique mais c'est celle qui plait le plus, allez comprendre pourquoi...

 Cette chanson figurait déjà sur l'album "insolite", mais je voulais la réenregistrer avec un bon son, une orchestration plus conséquente et en en simplifiant la structure.

 L'idée de cette chanson m'est venue en regardant un skètche des Inconnus où une chanson des années 30 y était parodiée. On y voyait une

femme qui chantait "la pauvre enfant s'est faite écraser par la charrue..." un vieil homme y disait le plus sérieusement du monde à propos de cette chanson "De mon temps les chansons étaient autrement plus joyeuses que de nos jours!" Avec ma frangine, on a tellement ri de cette chanson que j'ai décidé d'en écrire une du même genre et qui soit au

summun du tragique.

 J'avais fait une musique en vitesse genre Tri Yann pour la chanter en attendant d'en faire une plus aboutie, mais ma frangine insista pour que je garde la musique d'origine, et c'est donc elle que j'ai conservée pour le morceau.

 Un jour, j'ai vu un ami, et me voyant un peu déprimer il me proposa de me lancer un défi pour retrouver goût à la vie. Le défi à relever consista à écrire avant une date bien définie une chanson sur le thème des vacances et respectant mon style habituel sans quoi j'aurais un gage.

 A la date prévue, je n'avais toujours pas fini de l'écrire. En téléphonant à cet ami je me suis avoué vaincu mais nous devions nous voir environ 2h plus tard. J'ai donc bâclé les paroles sur le mois d'août et le mois de septembre, et j'en ai fait une vague musique la plus élémentaire possible avant de

rejoindre cet ami et la lui chanter accompagné de ma guitare. Bien qu'il ait perdu son pari, il a beaucoup aimé ce titre, et fut condamné comme convenu à faire deux parties de scrabble en écoutant de la musique des années 80 (tout ce qu'il déteste le plus au monde !).

 J'aime parfois écrire ce que l'on appelle des "chansons flash" c'est à dire des chansons très courtes souvent humoristiques comme le font parfois Renaud ou François Corbier.

 Un jour cette chanson m'est donc venue, avec des paroles d'une banalité et d'un manque d'intérêt frisant le zéro absolu.

 Mais je trouvais ça marrant. La musique m'est venue simultanément.

 Le morceau devait à l'origine ne durer que 45 secondes mais finalement j'ai décidé d'y greffer d'autres musiques composées à la même époque pour constituer une sorte de succession de paysages musicaux.

 On y reconnait l'ambiance des westerns spaghetti, des ambiances un petit peu moyenâgeuses, le tout pour se terminer par une sorte de musique de chambre du XVIIIe siècle. C'est un de mes morceaux favoris du cédé.

 Quand j'étais au collège, j'adorais faire découvrir mes nouvelles compositions au prof de musique qui les écoutait prenant un air un peu dubitatif et ironique. Ne voulant pas me vexer il ne m'a jamais vraiment dit ce qu'il en pensait.

 Quelques années plus tard, ce fut à ma soeurette d'avoir à son tour ce professeur. Un jour, elle lui demanda ce qu'il pensait de mes chansons. Il lui répondit en substance : "Oh, tu sais, ton frère, ses chansons c'est du genre "Je m'balade dans la rue, j'vois une gonzesse..." " Quand elle m'a raconté ça, inutile de vous dire que j'étais plié de rire!

 Cette histoire m'a trotté dans la tête jusqu'au jour où je décide d'écrire une chanson paillarde. On me demandait en effet très souvent à l'époque "Mais je ne comprends pas pourquoi tu n'aies même pas une seule chanson paillarde à ton répertoire alors que tu en connais tant". J'ai donc décidé d'écrire une chanson paillarde et pour rendre hommage à ce prof de musique, j'ai décidé de l'écrire de la manière dont lui se faisait une image de mes chansons ! (Vous m'suivez ?)

Pour le refrain je pense que inconsciemment il m'est venu suite au fait qu'avec un ami nous rions souvent à propos de la blague qui consiste à dire "Moi pédé ? plutôt m' faire enculer ! ".

Cette chanson était susceptible de choquer énormément de gens, j'ai donc pris toutes les précautions nécessaires sachant que des enfants pourraient être amenés à l'entendre... D'abord un message préliminaire à la chanson "Avis à la population !", d'autre part - peut être par lâcheté - j'ai masqué tous les gros mots figurant dans la ritournelle sachant que la version non censurée figure tout de même sur la piste CD-ROM du cédé ! (Et celles et ceux à qui elle ne plaît pas, passez moi l'expression mais qu'ils aillent se faire enculer !)